CHAMMING’S (KREBS) Marie-Claire

Marie-Claire Krebs naît le 3 mai 1923 à Paris.
A Parie, elle suit des études de secrétariat. Proche de son père, elle se rend chez ses parents en Bretagne à chaque vacances. Louis Krebs, industriel dans la construction navale, obtiendra des Allemands le droit de naviguer durant l’occupation. En contact avec le réseau CND Castille, il aide et fournit des renseignements pour les départs clandestins vers l’Angleterre.

Baignée dans un idéal de résistance Marie-Claire rejoindra l’OCM (Organisation Civil et Militaire) à Paris en 1943. Elle y apprend à installer un poste de secours, à se diriger avec une carte, à identifier les insignes et les grades de l’armée allemande, le codage, la fabrication de faux papiers… Marie-Claire organise sa double vie : le jour, elle suit avec assiduité ses cours de secrétariat, des cours de chant et de peinture et, le soir et la nuit, elle retranscrit des consignes de parachutages en de multiples exemplaires.

Au printemps 1944 elle revient en Bretagne et se mit dans un premier temps à aider la Résistance dans le secteur de Concarneau avec son père. Après l’annonce du débarquement elle rejoint les réseaux de résistance du secteur de Pontivy.
Ayant apprit la présence de parachutistes français dans la région, elle se rendra au maquis de Saint-Marcel, afin de demander de l’aide pour coordonner les réseaux FFI et FTP (qui s’entendaient difficilement). Elle sera alors réquisitionnée par le Commandant Bourgoin pour effectuer des liaisons entre les parachutistes, éparpillés entre le Morbihan et les Côtes-du-Nord. Elle aura pour mission de faire des liaisons avec la base Grog, créée par le lieutenant Deplante dans la région de Saint-Caradec/ Séglien.
Deplante la voyant arriver le premier jour, avec un papier dont l’encre avait coulé, sorti de son turban, lui dit de rentrer chez elle. Elle va le convaincre de l’importance de son rôle, sans elle les parachutistes auraient difficilement pu communiquer, et restera agente pour la base Grog au côté d’une autre jeune femme prénommée Marie-Antoinette, institutrice engagée dans la Résistance. Il était plus facile de circuler pour les femmes, moins soupçonnées que les hommes en cas de contrôles.

C’est principalement à vélo que Marie-Claire effectuera ses liaisons. Pouvant parcourir jusqu’à 80 km par jour, apprenant à mentir et à cacher sa peur en cas d’arrestation.
C’est dans la ferme de Coet-Bigot, sur la base Grog que Marie-Claire rencontre Georges Chamming’s. « Geo » Chamming’s montre à Marie le fonctionnement d’un poste émetteur radio qu’il utilise à certaines heures très précises de la journée, sauf en cas d’urgence. Les jours où elle ne faisait pas de liaison, elle participe au codage / décodage avec les opérateurs radios de l’équipe.

Maire-Claire et Geo décident de se marier à la fin de l’été 1944, avant le départ des SAS vers la Loire.
Ils se rendront à Concerneau, chez ses parents, annoncer la nouvelle de son mariage. Malheureusement son père, alors maire de Lanriec (29) fut abattu par les Allemands la veille de la libération de la ville, le 24 août 1944.

Elle publie « J’ai choisi la tempête » en 1964, livre dans lequel elle évoque son parcours dans la Résistance.

Publiée le , par Grasse, mise à jour

Télécharger au format PDF

Sources - Liens

Service historique de la Défense, GR 16P 323468
Photo extraite du site Les Résistances « lesresitances.france3.fr »