DAVID STIRLING, LE MAJOR FANTÔME
Le vrai créateur du special air service (SAS)
Issu d’une illustre et vieille famille aristocratique écossaise, David Stirling est un homme de tête, énergique et intrépide, toujours prêt à s’amender des règles pour imposer ses idées. Ce gaillard d’1,98 mètre est sur le point de gravir l’Everest quand la guerre éclate en septembre 1939.
Il s’engage dans les Scots Guards comme deux de ses frères avant de se porter volontaire pour le No 8 Commando du major Laycock en partance pour le Moyen-Orient.
Après bien des déboires au sein de cette "LAYFORCE", encore de dimension trop importante pour être assez discrète et efficace, le jeune officier réfléchit à un concept de petits détachements commandos, mis en place au plus près des objectifs de manière la plus discrète, par exemple par parachutes...
Il réussi de manière très obstinée à convaincre l’état-major britannique en Égypte de mettre sur pied une unité parachutiste-commando d’un nouveau genre pour frapper les bases de l’Axe situés à des centaines de kilomètres en arrière du front. Stirling est autorisé à frapper quand et où il veut. Les équipes du L Detachment (c’est son nom) frappent de nuit par surprise avant de s’évanouir dans l’immensité désertique.
Après des débuts très difficiles lors de l’opération SQUATTER, il comprend que le meilleur moyen de mettre en place ses commandos est le long range desert group (LRDG), de manière à aller au plus près des objectifs à détruire et à en revenir...
Leur chef met un point d’honneur à les accompagner au combat et s’expose plus que de raison.
Et la méthode porte ses fruits : entre les méthodes d’entrainement révolutionnaires et la façon de commander et de mener au combat ses commandos, les membres du L Detachment vont vite faire sensation par leurs résultats auprès de l’état-major du Caire ! des officiers emblématiques, adjoints de David Stirling, vont donner leur lettre de noblesse à ces commandos, qui vont s’approprier l’acronyme SAS, en y ajoutant un insigne d’unité (la fameuse dague ailée), une devise devenue célèbre dans le monde entier : "Who dares wins" et enfin un magnifique symbole de réussite de mission : les "Ailes égyptiennes", dessinées par Jock Lewes...
Le « Phantom Major », dont la tête a été mise à prix, est finalement capturé dans un oued tunisien par une patrouille allemande le 25 janvier 1943 au petit matin.
Il s’évade deux jours plus tard, mais il est repris et transféré dans un camp de prisonnier en Italie. Quatre nouvelles tentatives d’évasion lui valent d’être envoyé au château de Colditz où il rejoint d’ailleurs le commandant BERGE, où ils resteront enfermés jusqu’à la fin du conflit.
Le lieutenant-colonel Stirling poursuit sa carrière militaire jusqu’en novembre 1965. Il reste très lié aux services secrets de sa majesté. En 1966, il crée avec d’anciens SAS deux sociétés militaires privées la Watchguard International Limited et Capricorn qui forment et encadrent des forces spéciales étrangères et servent de couverture au MI6 dans des opérations au Proche-Orient et en Afrique.
David Stirling meurt le 4 novembre 1990 quelques semaines après avoir été anobli par la Reine Elisabeth II.
Une statue de bronze le représentant trône près de sa maison familiale de Keir House.