André Pasquier naît le 4 mars 1923 à Magné, Deux-Sèvres. Il est le fils de Joseph Pasquier et de Camille Grignon.
Le 16 avril 1941, à l’âge de 18 ans, il s’engage volontairement pour 4 ans dans l’Armée de l’air au titre de la Base Aérienne de Toulouse. Au mois d’août, il est dirigé sur la base de Blida, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest d’Alger. D’abord affecté en état-major, il rejoint ensuite la CIA n°1 à compter du 30 décembre 1941. C’est au sein de cette unité qu’il obtient son brevet de parachutiste de l’Infanterie de l’Air le 22 août 1942. Il est nommé caporal en octobre de la même année, puis sergent en mai 1943.
Le 15 juillet 1943, André Pasquier rallie les FFL et le 3e Bataillon d’Infanterie de l’Air qui se regroupe alors à Tripoli. Il embarque avec ses camarades à bord du paquebot britannique Samaria et débarque à Liverpool le 7 novembre. Après un bref passage au camp de Camberley, le bataillon rejoint le camp de Comrie en Ecosse. André est affecté comme chef de stick à la 2e compagnie, commandée par le capitaine Pierre Sicaud. En février 1944, il est à nouveau breveté parachutiste, par les britanniques cette fois. Le 16 juillet 1944, il est nommé aspirant.
Dans la nuit du 4 au 5 août 1944, André Pasquier est parachuté au-dessus du Finistère en même temps que toute la compagnie Sicaud, dans le cadre de la mission DERRY. Son stick est composé du lieutenant Paul Quélen (commandant la 2e section), Joseph Abbu, Yves Chariéras, Fernand Cornu, Maurice Duault, Lucien Korff, Maurice Layral, Bernard Maurisset, Paul Ravassard, Robert Rigollet et François Salort. Leur objectif est de harceler les Allemands se repliant vers Brest, et d’empêcher la destruction du viaduc de Morlaix. Après avoir pris contact avec les FFI du maquis de Saint-Laurent, les SAS apprennent que le viaduc n’est pas miné. Ils décident donc de monter une embuscade sur la route nationale 12, à l’ouest du Ponthou. Malheureusement, les convois empruntent un autre chemin suite à des accrochages avec un autre groupe de résistants encadrés par l’équipe Jedburgh Hilary. Le stick est finalement rejoint le 8 août par les véhicules du 15th Cavalry Group américain et entre dans Morlaix à leurs côtés. Le lendemain, les douze parachutistes se dirigent sur la ville côtière de Carantec, où ils font prisonniers une trentaine d’Allemands qui refusaient de se rendre aux FFI. Quelques jours plus tard, la compagnie se regroupe à Vannes avec les survivants du 4e SAS puis retourne en Angleterre avant d’être à nouveau parachutée dans le Doubs le 6 septembre (opération ABEL).
Les hommes de Quélen effectuent des reconnaissances et attaquent Autechaux-Roide le 10 septembre, infligeant des pertes aux Allemands et détruisant deux blindés. Durant la mission ABEL, les combats sont rudes et le 15 septembre, le stick perd trois blessés et un tué, François Salort, lorsque les parachutistes sont cloués au sol pendant plus de 3 heures par le feu allemand devant le village de Geney. Sa conduite sous le feu au cours de cette mission vaudra à André Pasquier deux citations à l’ordre de l’Armée aérienne.
En octobre, le 3e RCP est mis au repos dans la région d’Aÿ, près d’Épernay dans la Marne. André Pasquier y est blessé en service commandé le 31 décembre 1944, ce qui lui vaut de passer la fin de la guerre à l’hôpital et en convalescence. Il ne rejoint son unité à Tarbes que le 13 octobre 1945 et est rayé des contrôles le 25.
Après la guerre, André reste officier de réserve dans les troupes aéroportées. Il est définitivement rayé des cadres le 4 mars 1982 avec le grade de Chef de bataillon de réserve et admis à l’honorariat de son grade.