André Bizot naît le 4 février 1923 à Beaumont du Gâtinais, en Seine-et-Marne.
"En septembre 1941, il s’engage pour trois ans à Chateauroux, au titre du 8e régiment de cuirassiers. Après sa formation initiale, il est affecté en Algérie au 6e régiment de Spahis algériens.
Il rallie les Forces Françaises Libres à Tripoli en juin 1943 et est affecté au 3e Bataillon d’Infanterie de l’Air.
Fin 1943, Bizot débarque en Angleterre pour suivre des stages de formation parachutiste et commando. Il intègre alors le 3e régiment de chasseurs parachutistes dépendant du "Special Air Servive" britannique.
En août 1944, au cours des opérations "Harrod et Barker", il est parachuté en France pour encadrer les maquis de Saône-et-Loire, avec lesquels il combat pendant un mois.
Il est blessé pendant ces opérations.
Cité pour son courage et son endurance, il est nommé sergent le 1er novembre 1944.
Envoyé en Hollande le 8 avril 1945, il est isolé et fait prisonnier par les allemands. Les troupes anglaises le délivrent à la fin du mois.
Il est démobilisé en octobre 1945.
Sa soif d’aventure demeurant toujours aussi vive, le sergent Bizot se rengage pour deux ans afin de servir en Extrême-Orient. Il est affecté en février 1948 au 1er bataillon du 1er régiment de chasseurs parachutistes comme chef de groupe.
Une semaine plus tard, lors d’une embuscade dans le secteur d’Hoa Binh, il se distingue à la tête des ses hommes par son allant et son esprit de décision. Puis, se signalant à plusieurs reprises lors de différentes opérations aéroportées, il est à nouveau cité.
Sous-officier de grande qualité, il est nommé sergent-chef le 1er octobre et rejoint la base aéroportée Nord comme chef d’équipe largage. Il participe à de multiples missions de ravitaillement par air au profit de postes et d’éléments isolés le long de la RC4.
À la fin de son séjour, en mars 1950, il est à nouveau cité et rentre en France.
Le 12 septembre, le sergent-chef Bizot, intègre la 3e compagnie du bataillon français de l’ONU. Ce dernier se prépare au camp d’Anvours dans la Sarthe, pour participer aux côtés des américains aux opérations en Corée.
Il débarque le 29 novembre 1950 à Fusan. Un mois plus tard, Bizot est décoré de la médaille militaire, en récompense des campagnes précédentes.
Lors de son séjour, il se distingue à de nombreuses reprises par son courage et son dynamisme. Sous-officier adjoint, il est cité en janvier 1951 pour avoir contre-attaqué en tête de section et repris un piton occupé par les chinois. Puis, il force l’admiration
de tous dans les combats de Twin-Tunnels, en février. Dans des circonstances particulièrement difficiles, il succède à son chef de section mort au combat. Poursuivant le corps à corps, il repousse à nouveau l’ennemi de sa position. Pour son action énergique et décisive, il est cité une nouvelle fois.
Au mois de mai, sa détermination et son efficacité comme chef de section sont remarquées par les autorités américaines, qui lui décernent la "bronze star medal".
Le 28 septembre 1951 lors de l’opération Crèvecœur, il est blessé par balle et éclats de mortier dans le bras et au rein au cours d’un accrochage violent. Il est évacué vers la métropole pour sa convalescence.
Nommé au grade d’adjudant le 1er octobre, il est admis dans le corps des sous-officiers de carrière au mois de juillet 1952.
Rétabli, il est muté le 5 août de la même année à la 7e compagnie du 2e bataillon du 18e régiment d’infanterie parachutistes de choc, totalisant alors neuf citations sur ces deux croix de guerre.
L’adjudant Bizot est ensuite envoyé successivement en Tunisie de juillet à septembre 1954 et en Algérie de novembre 1954 à octobre 1955.
Au cours de ce dernier séjour, il est nommé au grade d’adjudant-chef.
En avril 1956, il rejoint le 48e régiment d’infanterie, stationné à Oran, avec lequel il participe à l’interdiction du barrage sur la frontière algéro-marocaine.
Le 27 janvier 1957, au cours d’une intervention dans son secteur, l’adjudant-chef Bizot est mortellement blessé par l’explosion d’une mine.
L’adjudant Bizot a incontestablement été un grand et beau soldat, à la pointe des combats pour la France et pour la liberté.
La croix de chevalier de la Légion d’honneur est venue lui rendre un dernier hommage, en témoignage de ses hauts faits d’arme , de son courage et de la détermination qui avaient forcé l’admiration de tous."
(Biographie réalisée par l’École Nationale des Sous-Officiers d’Active/2002)