Georges Roger naît le 15 mars 1921 au Breuil-en-Auge (Calvados). Il est le fils de débitants établis à Fierville-les-Parcs.
Trop jeune pour être mobilisé à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il subit l’occupation allemande avant de quitter la Normandie le 21 février 1941. Parvenu à passer en zone libre, il contracte un engagement volontaire dans l’Armée de l’air à Ambérieu-en-Bugey près de Lyon, le 9 avril 1941. Muté à la base aérienne de Blida en Algérie en septembre 1941, il se voit affecter au Groupe de Bombardement II/61 le mois suivant.
Le 26 mai 1943, Georges Roger rallie les Forces françaises libres (F.F.L) en Tunisie. Affecté aux Forces aériennes françaises libres (F.A.F.L), il est envoyé sur la base de Tripoli le 29 mai 1943. Candidat élève-pilote, il embarque en juin 1943 à destination d’Alexandrie en Égypte, pour être ensuite transporté jusqu’à la base aérienne de Rayak au Liban, où il arrive le 8 juillet 1943. Le mois suivant, Georges Roger se porte finalement volontaire pour intégrer une unité parachutiste. Retour en Égypte, au camp militaire de Mena situé aux pieds des pyramides de Gizeh. À la mi septembre 1943, il est ramené en Algérie par transport maritime avant de rembarquer à Alger à destination de l’Angleterre où il débarque le 6 novembre 1943.
Le normand est alors affecté à la 2ème Compagnie du 3ème Bataillon d’infanterie de l’air (3e B.I.A). Breveté parachutiste à Ringway le 20 janvier 1944, il suit l’entrainement intensif avant d’être projeté sur le théâtre d’opération européen. C’est au sein du Stick n°4 de son unité, devenue 3ème Régiment de chasseurs parachutistes (3e R.C.P), qu’il est parachuté dans la nuit du 4 au 5 août 1944 au Nord de Brest dans le cadre de l’opération DERRY.
Son stick est commandé par le sous-lieutenant Maurice Gourkow et se compose également d’André Bastard, Pierre Chetcuti, Paul Durand, Paul Fouillet, Pierre Pauli et Lucien Rotenstein.
Comportant trois volets, l’opération consiste au harcèlement des troupes allemandes au Nord de Brest (Derry I), à la sécurisation du viaduc du Morlaix (Derry II) et à la sécurisation du pont Albert-Louppe à Plougastel-Daoulas (Derry III). Ceci afin de faciliter la progression de la 6th Armored Division américaine vers Brest.
Georges Roger, avec les S.A.S de son stick et très probablement en liaison avec le stick du sous-lieutenant Pierre Rosset, participent à diverses actions entre Plabennec et Gouesnou. Le contact est également noué avec les Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) de Gouesnou, notamment avec Philippe Prédour.
Le 7 août 1944, dans le but de déloger les observateurs allemands présents dans le clocher de Gouesnou, l’assaut est donné vers 13h30 par les S.A.S du stick Gourkow qui doivent rapidement battre en retraite devant la riposte à coups de grenades des allemands. Lors du repli, les S.A.S Lucien Rotenstein et Georges Roger sont mortellement touchés. Un civil est également tué ; le docteur Beaudet de Brest.
Georges Roger reçoit à titre posthume la médaille Militaire en 1945 et la Croix de guerre 1939-1945. Inhumé à Fierville-les-Parcs, il obtient la mention Mort pour la France. Son nom figure sur une stèle près de l’église à Gouesnou, sur le monument S.A.S au moulin de Plumelec, au monument S.A.S de Sennecey-le-Grand et sur le monument aux morts de Fierville-les-Parcs.