FNFL

Forces Navales Françaises Libre

Personne ayant signé un acte d’engagement ou ayant été affectée dans une unité de la marine au sein des Forces Navales Françaises Libres (FNFL).

Depuis Londres, dès juin 1940, le général de Gaulle s’emploie à former une véritable armée, dotée d’une marine et d’une aviation.
Dès le 30 juin 1940, il charge l’amiral Émile Muselier de constituer une marine.
La création des FNFL souffre de nombreuses difficultés matérielles. S’y rajoute le facteur politique. En effet, au drame de Mers el-Kébir du 3 juillet 1940 (la flotte française, au mouillage dans la rade de Mers el-Kébir, près d’Oran, est attaquée par la Royal Navy) qui ébranle jusqu’à de Gaulle et Muselier, s’ajoute, auprès des marins, la popularité intacte de l’amiral Darlan et du maréchal Pétain. De plus, les officiers de marine se détournent de l’amiral Muselier jugé anticonformiste et réputé proche de la gauche.
Enfin, les interventions brutales des Britanniques prises à l’encontre des bâtiments français stationnés dans les ports anglais (saisies de navires, internements des équipages…) sont sources d’animosité entre les marins des deux pays.
Ainsi, à peine 3 000 marins (dont 60 officiers) et deux bâtiments, les sous-marins Narval et Surcouf, rejoignent les rangs gaullistes à l’été 1940.
Ces sous-marins disparaîtront accidentellement, en décembre 1940 pour le Narval et en février 1942 pour le Surcouf.
Mais par l’accord du 7 août 1940, Churchill rétrocède à la France libre les navires saisis dans les ports britanniques : le cuirassé Courbet, un croiseur, quatre torpilleurs, cinq avisos et huit sous-marins, dont le Surcouf, fleuron de la flotte sous-marine française.

Cependant, la disponibilité des bâtiments français rétrocédés aux FNFL est retardée, car ils n’ont généralement pas été conçus pour pouvoir être utilisés sans adaptation préalable les armes et le matériel anglais. C’est, par exemple, pour armer le Surcouf, qu’il a fallu récupérer les torpilles du torpilleur Bison, coulé en 1940, ou que l’adaptation du Rubis, aux normes de la Royal Navy, demandera une année. Pour compenser ces retards, une trentaine de navires de moyen tonnage (quatre frégates, un torpilleur, deux sous-marins, des vedettes lance-torpilles) sera cédée aux FNFL par les Britanniques.

À l’été 1943, les FNFL mettent en ligne 7 000 hommes et une cinquantaine de navires, pour un total de 30 000 tonnes, qui seront utilisés à des opérations d’escorte dans la Manche et l’Atlantique.
En mars 1943, dans la même journée, l’aviso Aconit réussit à couler deux sous-marins allemands.