Campagne 40

Du 1er septembre 1939, jusqu’à l’armistice du 17 juin 1940.

Personne qui a été mobilisée à partir du 1er septembre 1939, qui a appartenu à une unité (Terre, Air, Mer) durant la campagne de 1940 et au plus tard jusqu’à l’armistice de juin 1940.

Entrée en guerre

Dans la nuit du 1er au 2 septembre 1939, après l’invasion de la Pologne par Hitler, les affiches de mobilisation générale, de réquisitions et d’avis à la population sont placardées dans toutes les villes de France. La France mobilise 29 classes d’âge, la plus ancienne remontant à la classe 1909. Les mobilisés les plus âgés, ceux des classes de 1909 à 1917, représentent 40% de l’effectif total. Vingt ans plus tôt, ils ont déjà revêtu l’uniforme, celui des poilus de 1914-1918.
C’est le début du conflit pour 4 564 000 ressortissants français qui sont mobilisés sous les drapeaux. 725 000 le sont hors métropole.
Le 3 septembre, la France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne.

"La drôle de guerre"

Alors que la Pologne est envahie par les troupes allemandes à l’ouest puis par l’Armée rouge à l’est, la France n’intervient pas. Elle positionne son armée de façon défensive derrière la ligne Maginot jugée infranchissable. Commence alors la "drôle de guerre".
Durant cette "drôle de guerre", les combats ne sont pas inexistants, mais il n’y a pas de grande offensive. Les principales opérations sont le fait des "Corps francs", prémices des premières unités commando, très mobiles et lourdement armées, effectuant essentiellement des missions de renseignement et de capture de soldats ennemis.
Le rude hiver 1939-1940 que subit les troupes françaises stationnées face à l’ennemi et l’attente interminable entament sérieusement le moral des troupes.

Campagne de 40

C’est finalement en avril 1940 que commence réellement la campagne de 40 avec les combats en Norvège qui marquent le début de l’affrontement direct et mettent un terme à la période dite de la "drôle de guerre".
La troupe se prépare alors à en découdre et retrouve l’état d’esprit de la mobilisation de septembre 1939, "décidée à en finir une bonne fois pour toute".
L’invasion allemande débute le 10 mai : les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg sont submergés et bientôt les troupes allemandes pénètrent en France dès le 13 mai 1940. S’ensuivent de courtes batailles qui tentent de contenir la fulgurante avancée des troupes allemandes : la bataille de l’Escaut, la bataille d’Arras, la bataille d’Amiens, la bataille d’Abbeville, et enfin la bataille puis l’évacuation de Dunkerque.
L’invasion de la France se poursuit avec la bataille de l’Aisne, la bataille de l’Ailette et l’assaut de la ligne Weygand au Sud de la Somme.

Le 14 juin Paris tombe en étant déclarée "ville ouverte" pour éviter la destruction. L’armistice est signé le 22 juin 1940 entre le représentant du IIIe Reich et celui du gouvernement français de Philippe Pétain. Il met fin aux hostilités.

Bilan

Plus qu’à un manque de combativité des troupes, cette défaite cuisante de mai-juin 1940 est dûe avant tout à la supériorité technique et tactique de l’adversaire et à des erreurs stratégiques du haut-commandement français.
En six semaines de combats, l’armée française déplore des pertes importantes qui s’élèvent à 90 000 morts.