WEILL René-Georges

alias Astruc, Mec, Goldfish

Fils d’un fabricant de lingerie, René-Georges Weill est né le 26 janvier 1908 à Montpellier dans une famille d’origine lorraine.

Il passe son baccalauréat et, en 1925, s’inscrit à la faculté de droit de Montpellier où il fait de très brillantes études. Il reçoit le 1er prix du Concours général de droit en 1928.

La même année il fait son service militaire comme EOR à Vincennes puis comme sous-lieutenant à l’intendance de Versailles.

Devenu avocat, il quitte Montpellier pour s’inscrire au Barreau de Paris. Il est rappelé en 1939 avec le grade de lieutenant d’administration du Service de l’intendance métropolitaine.

Malgré ses fonctions d’intendance, il n’hésite pas à s’exposer ouvertement au danger, aux côtés d’une compagnie d’infanterie, ce qui lui vaut de recevoir la Croix de Guerre avec palme le 9 juin 1940.

Légèrement blessé quelques jours plus tard, il revient à Montpellier d’où, n’acceptant pas l’idée de la défaite, il décide de rejoindre l’Angleterre et s’embarque le 21 juin 1940, à Sète, sur le Sainte Bernadette, bateau transportant des troupes tchèques et polonaises.

Arrivé à Londres via Gibraltar le 10 août 1940, il s’engage dans les Forces françaises libres sous le nom de René Georges. Il participe, sous les ordres du capitaine Bergé, à la mise sur pied de la 1ère Compagnie d’infanterie de l’air créée le 5 septembre 1940 en Angleterre. Il est breveté parachutiste le 25 décembre 1940.

En janvier 1941, le lieutenant René Georges remplace, à la tête de la 1ère CIA, le capitaine Bergé, parti en stage avec une section. Sous ses ordres, une seconde section est instruite à Camberley et à Ringway ; elle sera brevetée le 21 février 1941. Le 10 avril 1941 la 1ère CIA prend l’appellation de 1ère Compagnie parachutiste.

A l’automne 1941, René Georges Weill est pressenti pour une mission à Paris. Mais, en octobre, il se blesse gravement lors d’un entraînement de saut en parachute : sa voile ne s’ouvre qu’à moitié et il atterrit sur la tête. L’accident entraine une longue convalescence. Promu capitaine en novembre 1941, il est muté au Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) et affecté début mars 1942 à l’Etat-major particulier du général de Gaulle. Voulant absolument servir, il ne cesse de réclamer des missions plus actives.

Le 18 mai 1942, il est désigné sous le pseudonyme de « Mec » comme chef de la mission de liaison « Goldfish » en France et est chargé de prendre contact comme officier de liaison de la France libre avec les groupes d’action communistes. Dans la nuit du 28 au 29 mai il est parachuté sur le département de l’Aisne avec son adjoint, l’opérateur radio André Montaut, alias Mec W ; muni de faux-papiers, il se présente chez un confrère du Barreau de Paris. Mais le réseau ayant été infiltré, un guet-apens est organisé ; le capitaine Weill est arrêté à son tour le soir même. Il s’empoisonne pour ne pas parler avec sa capsule de cyanure

Publiée le , par ASTERIX01, mise à jour

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Sources - Liens

Service historique de La Défense, GR 16 P 295757
Service historique de la Défense, 28 P4/23014
Texte Biographique : Ordre de la Libération.