Antonin Betbèze naît le 7 septembre 1911, à Juillan, Hautes-Pyrénées.
Après son baccalauréat, il est incorporé au service actif le 1er octobre 1931 au 124e Régiment d’Infanterie de Brive-la-Gaillarde. Il est caporal-chef à la libération de ses obligations.
Début d’une carrière militaire
Un an jour pour jour après Antonin s’engage au 6e Régiment de Tirailleurs Sénégalais en 1934, il intègre l’École Militaire d’Infanterie et des Chars de Combat de Saint-Maixent quatre ans plus tard, pour devenir officier.
Affecté au 6e Régiment d’Infanterie Coloniale (6e RIC) fin août 1939, il prend part dès le 3 septembre aux combats dans la Sarre, et jusqu’au 12 juin 1940, fait preuve d’une très grande bravoure, en particulier lors de la Campagne de France.
Fait prisonnier le 13 juin 1940, il est envoyé à l’Oflag IID en Poméranie d’où il parvient à s’évader le 11 août 1942 après 5 tentatives, et revient en France où il retrouve ses parents à Toulouse.
Après un temps de repos il rejoint la résistance de l’Ariège pour franchir les Pyrénées. Arrêté à Foix par la Gestapo le 11 mars 1943, il est renvoyé vers l’Allemagne, en gare de Toulouse il profite du transfert pour s’évader le 12 mars. Antonin réussi à franchir la frontière espagnole le 21 avril 1943
Arrêté et détenu à Barbastro en Espagne plusieurs mois il réussi à s’évader deux fois et est repris le jour même. C’est finalement le consulat de Barcelone qui réussira à le libérer. Après toutes ces péripéties sa date de ralliement sera rectifié au 21 avril 1943.
L’Angleterre
A son arrivée en Angleterre le 5 janvier 1944, il est incorporé au Bureau central de renseignement et d’action (BCRA) à Alger, il prend le nom d’Alexis Doumingot ou finalement il s’effectuera aucune mission.
Volontaire pour intégrer les parachutistes, il est affecté au 4th SAS. Au cours d’un saut à l’entraînement, il se blesse gravement à la colonne vertébrale et est contraint à l’immobilisation.
Action en France
Ne pouvant accepter ce repos forcé, et voyant ses camarades parachutistes partir au combat en France depuis deux mois, Antonin quitte l’hôpital et rejoint par planeur ses camarades de bataillon en Bretagne dans le Morbihan
Avide d’en découdre enfin contre ceux qu’il connait bien pour leur avoir tant de fois faussé compagnie Antonin se lance dans une folle attaque contre un poste de DCA à Saint-Symphorien en Nostang. Il accompagne Victor Iturria et 8 hommes dans 3 jeeps, ils sont durement repoussé par un fort dispositif de défense. Une jeep est abandonné et les parachutistes XXXXX et XXXXX sont grièvement blessé. Malgré cet échec, ils continuent à effectuer plusieurs patrouille offensive à Ploërmel et Erdeven.
Opération sur Paris jusque dans les Ardennes Belges
Le 25 août 1944, à Paris, il fait partie du groupe du colonel Rémy ayant pour mission d’assurer la protection des services secrets alliés dans leur recherche des criminels de guerre nazis et leurs agents afin de récupérer les archives allemandes.
Après plusieurs patrouilles de reconnaissance dont il assure le commandement pour les Américains au mois de septembre dans la région Bourgogne, il est nommé à la tête du Squadron de commandement du 4th SAS pour l’Opération Franklin dans les Ardennes fin 1944 - début 1945. Blessé à la suite de l’explosion d’une mine au passage de sa jeep le 24 janvier 1945, il doit être évacué.
Dernière mission en Hollande
Antonin Betbèze s’illustre une nouvelle fois en avril 1945 en Hollande lors de l’opération AMHERST en attaquant en plein jour près de Westerbok le PC du général Böttger, commandant de la Feldgendarmerie des Pays-Bas, où il est grièvement blessé.
La guerre finie, le capitaine Betbèze peut enfin recevoir les soins nécessaires pour ses blessures.
Réintégré en 1953, il est nommé à la tête de la base aérienne école de Caen puis, promu lieutenant-colonel, il prend le commandement de la base aérienne d’Alger.
Toujours en Algérie, il est muté en 1962 à l’état-major de l’Air.
Nommé à la tête de la base aérienne de Lahr, il y termine sa carrière avec le grade de colonel en 1965.