RICHERT René, François

"René Richert naît le 3 avril 1921 à Wittlich en Allemagne où son père, sous-officier d’infanterie, servait en tant qu’interprète.

Lorsque la guerre éclate, René RICHERT s’engage dans la Marine. Dans un premier temps, il obtient sa qualification de canonnier sur le "Courbet" puis est embarqué sur le cuirassier le "Strasbourg".
Le 19 juin 1940, son bâtiment rejoint Mers El-Kébir.
Lors de l’attaque anglaise, le 3 juillet 1940, le "Strasbourg" s’échappe de la rade bombardée par les navires anglais, seul bâtiment survivant de l’attaque, il rejoint Toulon.

Là, René RICHERT se porte volontaire pour servir en Guadeloupe d’où il rejoint les Forces Françaises Libres à Londres après un séjour à Fort Dix aux Etats-Unis.

Arrivé en Angleterre, il se porte volontaire pour les parachutistes SAS du 2e RCP.
Après un an d’entrainement, basé sur les actions de sabotage, il est largué le 9 juin sur la Bretagne ; il participe le 18 juin aux combats de Saint-Marcel puis aux opérations de harcèlement dans toute la Bretagne.
À l’issue de cette opération, il se couvre de gloire dans la région de Briare où les parachutistes du 2e RCP, libérant successivement Nevers, Moulins, puis Bourges, sont accueillis en libérateurs.
Le 11 novembre 1944, le drapeau des SAS est décoré de la Croix de la Libération et défile sur les Champs-Élysées, applaudit par la population de Paris libéré après quatre ans d’occupation.

En décembre, les allemands, dans un demi-sursaut, lancent une contre-offensive dans les Ardennes belges ; le régiment SAS est engagé au profit des unités américaines. Là encore, par des reconnaissances en profondeur, les SAS apportent une aide inestimable aux Alliés par l’acquisition de renseignements.
René RICHERT, dans une de ces actions, frôlera la mort en sautant sur une mine ennemie.

Après le succès de cette opération, le régiment est engagé en Hollande où les parachutistes ont pour mission d’appuyer le Corps d’Armée Canadien.
Après un largage dans des conditions atmosphériques épouvantables, les SAS du 2e RCP refoulent petit à petit un ennemi résolu.
Cette opération marque la fin de l’épopée des parachutistes de la France libre.

En 1946, le 2e RCP, en garnison à Montlouis forme une unité : le 1er BCP pour servir en Indochine.
René RICHERT est dans ses rangs : il participe avec cette unité aux opérations de ratissage autour du fleuve Saïgon puis au au Cambodge et dans la plaine des Joncs.
À l’issue, il part deux ans à Dakar comme adjoint à l’officier TAP du 4e BCP.

Affecté à Bayonne, il part pour l’Algérie dans le cadre de l’opération "Blizzard". Il sillonne les Aurès à la recherche de fellagha.
De retour en France, il quitte le Service actif.

Le 3 avril 1974, son fils Patrick reprend le flambeau en s’engageant à Saint-Maixent au 1er Bataillon ; il est affecté au 601e Régiment de Circulation Routière où il apparaît comme un élément brillant promis à un bel avenir. Mais le 19 mai 1976, c’est le drame, Patrick Richert se tue en manœuvre.

Quelques temps plus tard, René RICHERT décédait à son tour." (1)